La mère est morte, le père a été éliminé - est-ce que ça va ?
Dans une affaire émouvante, le Tribunal fédéral a confirmé une décision du KESB Soleure. La fille, aujourd'hui âgée de 16 ans, est autorisée à continuer de vivre avec son beau-père et sa sœur aînée. Le père biologique s'est battu contre cela et voulait que sa fille vive avec lui. Mais elle ne voulait pas ça.
Le jugement de la KESB et du Tribunal fédéral semble étrange à première vue. Il est tentant de penser que le père biologique est prioritaire. Dans ce cas, cependant, les deux filles ne veulent clairement pas aller chez leur père. La plus âgée est déjà adulte et peut donc prendre ses propres décisions. La plus jeune, en revanche, ne souhaite pas être séparée de sa sœur, mais elle est toujours soumise à la garde parentale, c'est pourquoi la KESB a dû trancher.
Il est clair que quelque chose s’est mal passé dans le passé. Malheureusement, nous ne savons rien à ce sujet. Il y a théoriquement deux histoires possibles. Soit il s'agit d'un cas classique d'aliénation, où les enfants rejettent leur père parce que leur mère les y a convaincus. Ou alors, il y a en fait des raisons pour lesquelles les deux filles rejettent leur père. Nous ne le savons pas.
Dans les deux cas, la décision du KESB est dure et difficile à digérer, mais elle reste probablement correcte. Le centre de la vie des enfants est avec leur beau-père. Les enfants veulent y vivre et il ne semble y avoir aucun problème à cela.
Aussi difficile que cela puisse être, dans ce cas, la volonté des enfants doit être prise en compte.
Il convient de conseiller au père de rétablir le plus possible le contact avec ses filles afin qu'elles puissent à l'avenir redevenir une famille, même sans vivre ensemble.
Et dans le cas où il s'agirait d'un cas d'aliénation, il serait conseillé à la KESB d'intervenir plus tôt et plus précisément dans le futur. Malheureusement, nous connaissons un certain nombre de cas de ce type, notamment au KESB Soleure, où les autorités ne font pas bonne figure.